Fumure starter Gilles Chaline, agriculteur : « Démarrage rapide et gain de précocité »
Depuis 25 ans, Gilles Chaline localise son engrais au semis de maïs. Il y voit deux intérêts majeurs dans ses terres froides : le démarrage rapide de la culture et un gain de précocité.
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Depuis qu’il a adopté la technique de la localisation de l’engrais, Gilles Chaline n’a jamais eu à se plaindre d’une baisse de rendement, seulement des hausses. (© Terre-net Média) |
« La pratique est adaptée aux terres légères et plutôt froides. En cas, de semis par températures chaudes qui facilitent le démarrage rapide de la culture, il n’y a pas de bénéfice à tirer de la localisation. » Cette vigueur au départ déclenche, en plus, un gain en précocité. « Je récolte, à la même date, un maïs plus sec d’un point ou deux. » Sur son exploitation, Gille Chaline est convaincu de l’intérêt de localiser surtout que « la technique ne demande pas plus d’investissement hormis le temps passé à remplir la cuve ». La trémie d’1,5 tonne nécessite un remplissage tous les 10-15 hectares. « La seule contrainte est de toujours veiller au bon état du soc au moment du semis. »
Baptiste Soenen, Arvalis-Institut du végétal : « Une pratique justifiée dans certains cas ». Si l’effet visuel de la fumure starter sur le développement des jeunes maïs est fréquent et parfois spectaculaire, cette pratique ne se traduit pas de façon systématique par des effets bénéfiques. Elle est sans intérêt dans les sols sains et où la disponibilité en phosphore est élevée. Elle est en revanche fortement recommandée dans tous les sols où la disponibilité du phosphore est faible ainsi que dans toutes les parcelles où la croissance et le développement des racines risquent d’être freinés par des conditions tel un sol froid, un excès d’eau, une trop forte acidité induisant la toxicité de l’aluminium (pH eau < 5,5), une présence de ravageurs dans le sol comme les nématodes ou les taupins. |
L’agriculteur réfléchit par ailleurs à adapter la pratique au colza. « Sauf qu’il ne s’implante pas avec le même équipement et que les bio-agresseurs sont de plus en plus difficiles à contrôler au point de remettre en cause la culture. » Au niveau matériel, le producteur pense à s’équiper d’un semoir plus large et plus rapide.
Combinaison d’apports
Des fientes de poules à 2 t/ha, équivalant à 80 unités de phosphore, sont apportées en mars. Le 18-46 localisé au semis apporte de l’azote et du phosphore. S’en suit un apport de 39 unités d’azote, liquide ou sous forme d’urée en granulés, au moment du désherbage. Enfin, du Korn Kali composé de potasse, magnésie et soufre, puis un apport d’azote liquide en interligne au stade 6-8 feuilles complètent la fertilisation.
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